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Idée de novembre 2014. Ecriture débutée le 27 novembre 2014, finie le 1 janvier 2015. Publiée en 2015.

Je n’ai pas l’habitude d’utiliser des créatures de l’imaginaire collectif, même si mes opalines sont des fées, mes volants des dragons avec des poils, et mes shaoûdes des vampires féminins. Je préfère inventer des êtres surnaturels à ma sauce pour me sentir vraiment propriétaire de leur description. Pourtant, je tenais à participer à cette anthologie de Trolls et Légendes, parce que j’ai une affection particulière pour ce salon et parce que je tenais à y être invitée ;-)

J’ai tout de suite pris l’option du troll version Tolkien pour l’aspect physique, parce que les tous petits bonhommes scandinaves font trop penser à de simples brownies. Mais je voulais briser le côté créature sanguinaire et destructrice. J’avais retenu un passage d’un interview sur le making-off du film « le seigneur des anneaux » : un homme disait qu’il avait toujours imaginé que le troll n’était pas si méchant qu’il en avait l’air, qu’il avait l’intelligence d’un enfant un peu simple et qu’il imaginait toujours que sa mère devait l‘attendre quelque part dans une montagne avec un chocolat chaud.

J’avais aussi envie d’une rencontre avec une jeune fille. Peut-être pour donner un aspect très fragile. Ou romanesque. Je voulais que la fin soit inéluctable, avec un côté aventure sécrète ou vérité détournée. Mon dernier souhait était que l’ensemble de l’histoire se passe dans la vallée des trolls en Norvège, sans jamais citer le nom du pays.

Fragilisée par tous ces points obligatoires, je n’arrivais pas à trouver dans quel sens prendre mon histoire, et puis un évènement tragique m’a guidé : j’ai perdu ma mère, fin août 2014. Nous étions très proches toutes les deux, fusionnelles même durant mon adolescence au point que mon père n’a jamais vraiment eu de place entre nous deux. Et au fil des semaines qui ont suivi son décès, je suis devenue confidente de mon père, rôle que je n’aurai jamais imaginé avoir un jour. Mon histoire allait donc parler de cette situation : du vide laissé par un décès, des tâtonnements pour apprendre à vivre sans une personne chère, de relations fusionnelles, des exclus au sein d’une famille et des espoirs fous pour retrouver sa mère. Je crois que cette nouvelle contient plus d’éléments personnels cachés qu’aucune autre de mes histoires. Ma mère aurait trouvé tous les parallèles, mon père n’en a trouvé aucun… Mais ce n’est pas grave. La rédaction de cette nouvelle m’a fait le bien qu’elle devait me faire :-)

Passons à des explications plus amusantes : l’ambiance norvégienne.

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