Les scylès sont nés bien après la création du personnage de Chloé. La trilogie était déjà finie (oh ! une partie de la réponse à la question sur la page de l'origine du roman). J'avais une idée de leur pouvoir de lecture d'esprit avec leurs yeux, mais je n'avais réfléchi ni à ses limites ni à son fonctionnement ; je n'en avais pas besoin. Pas plus quand j'ai écris la nouvelle A Chloé.

Mais en créant après coup des alliés pour Korta dans Leïlan, je suis entrée dans leur monde et dans leurs têtes. Ils ne devaient pas bouleverser l'histoire déjà écrite. Ils devaient s'intercaler dans le synopsis de l'histoire. Ils ne devaient pas tout comprendre immédiatement. Mais éviter leurs interactions à tout bout de champ aurait été ridicule aussi. Alors quand Axel est arrivé au château la première fois, même si j'excluais les scylès des scènes suivantes, je ne pouvais pas éviter leur confrontation. Il a donc fallu trouver une solution pour que les scylès ne visitent complètement l'esprit d'Axel. De là sont nés les limites de leur pouvoir, et j'ai enfin appréhendé son fonctionnement. J'ai fait les corrections qu'il fallait pour que cela garde sa cohérence avec le reste et cela a donné une richesse d'interactions entre les personnages qui ne laisse pas penser que tout ne fut pas imaginé dès le départ.

De tous les ajouts que j'ai pu faire sur chacun de mes textes à ce jour, ce fut le seul qui ne me satisfit pas complètement. J'ai toujours voulu savoir si la sous-exploitation des pouvoirs des scylès ne se voyait pas trop. Si le lecteur n'était pas frustré comme j'ai pu l'être en sentant à quel point tout aurait pu être différent dès le début si je les avais pris en compte...